1. |
Sex Rolex. Prod Erlax
05:18
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Vas y montre ta Rolex, le bras à la fenêtre
Fait enrager ton ex, toi qui ne sais pas être
Alimente ton cortex au festin du paraître
Bombe ton corps latex et cache les traîtres
Rides qui complexent ton imposant bien-être
Affûte ton fier sexe, affiche ses centimètres
Vante tes réflexes, aux selfies, tu es le maître
Et l'humain en annexe, renie tes ancêtres
Vas y lustre ta Bugatti dans ton Valentino
Avec des Émiratis, va jouer au casino
Ta seule empathie est pour tes abdominaux
Et tes belles répartis sont sur les réseaux sociaux
Tu fais des garden-parties dans les paradis fiscaux
Avec de l'appétit pour les entrecuisses hyménaux
Dans ces lieux pervertis on les sert sur un plateau
Mais bon, les nantis n'ont pas peur des tribunaux
Vas y prends ton jet pour une distance illogique
Montre bien ta tête et combien tu as de fric
Dans ton époque parfaite, l'ère du pute à clic
Sans voir la planète et son état catastrophique
Tu es classé triathlète chez les pervers narcissiques
Un sourire à la soubrette, ton côté égocentrique
Au singe une cacahuète pour le systémique
Afin que ta branlette ne soit pas que symbolique
Il paraît qu'à trente ans
Si tu n'as pas une Rolex
C'est que tu as raté ta vie
J'espère à soixante ans
Avoir raté deux fois la mienne
Quel magnifique échec
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2. |
Pré-Machées. Prod Erlax
02:17
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Pré-machées
On veut des femmes pré-machées, des femmes pré-cuites
On les veut pré-désabillées et pré-séduites
On veut pour les avoir, ne pas avoir à faire d’effort
On veut pouvoir se voir comme des conquistadors
On veut des femmes pré-digérées, pré-formatées
On les veut pré-lavées et pré-mouillées
On veut la gloire et des auto-évaluations
On veut pouvoir les consommer sans pression
On veut des femmes présentables et préparées
On les veut prépubères et pré-excitées
On veut savoir les statistiques du prévaloir
On veut voir leurs corps offerts sur des mangeoires
On veut des femmes prêtes à tout et pré-formées
On les veut pré-amoureuses et pré-chauffées
On veut quand vient le soir sentir leurs doux regards
On ne veut plus être des crevards, on veut fumer des cigares
On veut des femmes pré-pausées mais pas pré-ménopausées
On les veut pré-chirurgicalisées et pré-écartées
On veut avoir le pouvoir et ne pas rendre de compte
On veut revenir à la préhistoire sans en avoir honte
On veut des femmes prêtes à jouir et pas prétentieuse
On les veut pré-emballées et pré-lassées
Mais j'ai comme un pré-sentiment, ça se présente mal
Elles ne veulent pas se prêter au jeu
Elles refusent les prérequis
Elles ont des prétentions précises
Et je crois qu'on n'est pas prêt...
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3. |
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Je suis l'inconscient
Et vous êtes le collectif
Vous êtes impatient
Et je suis admiratif
Vous êtes mes patients
Et je suis sédatif
Vous avez des tremblements
Et l'état végétatif
Je suis par là, dans l'air
Boosté par la 5G
Je suis le locataire
De vos cerveaux en viager
Je suis le militaire
Vous êtes les engagés
Je suis totalitaire
Je veux vous diriger
Inconscient Collectif
La peur entre les dents
L'obéissance est l'objectif
Inconscient Collectif
Nouveaux pratiquants
Du dogme régressif
Je suis la poli-tique
Et vous êtes le chien
Ça vous gratte, ça pique
Et vous n'y pouvez rien
Je suis médiatique
Et vous êtes mes témoins
Je surfe la thématique
De vos petits besoins
Je suis l’anesthésie
Et vous êtes la veine
Je chatouille l’euthanasie
À coup de benzotoluènes
Je suis la dose d'ecstasy
Et vous frôlez l'éden
Je vous sers l'ambroisie
Et je vous enchaîne
Inconscient Collectif
La peur entre les dents
L'obéissance est l'objectif
Inconscient Collectif
Nouveaux pratiquants
Du dogme régressif
Je suis très lucide
Et vous êtes aveuglés
Je passe à l'acide
Vos désirs écervelés
Je suis l'attentat suicide
Qui va le pacte sceller
Et vous le génocide
Le sang coagulé
Je suis, je suis, je suis
Mais je ne peux rien dire
Je frappe après minuit
Pour vous faire précuire
Je suis, je suis, je suis
Celui qui vient séduire
De rouge et de suie
Pour vous faire jouir
Inconscient Collectif
La peur entre les dents
L'obéissance est l'objectif
Inconscient Collectif
Nouveaux pratiquants
Du dogme régressif
Je suis...
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4. |
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Tiens, c'est bizarre, c'est bizarre
On m'a encore raconté des histoires
Entre ce que j'entends et ce que je ressens
Il y a un bruit étourdissant
Je ne suis pourtant pas allé à la foire
Ni faire la sortie des bars
Ça devient très angoissant
Mon cerveau est obsolescent
Tiens, c'est bizarre, c'est bizarre
Leurs mots sont des enfumoirs
Le mensonge est devenu un état naturel
Un merveilleux paradigme socio-culturel
Les nouvelles images, les nouveaux miroirs
Filtrent les visions du purgatoire
Et tout ce beau monde virtuel
A pris la place du réel
Et moi, je sens la dissonance cognitive
Qui cogne, cogne, cogne
Sur mes pauvres initiatives
Et moi, je sens la dissonance cognitive
Qui cogne, cogne, cogne
Sur mon humanité captive
Tiens, c'est bizarre, c'est bizarre
Des paroles qui forment un brouillard
Posées là, en toute légèreté
Par des individus bien acclimatés
Sans pour autant que leurs mâchoires
Ne laissent une petite place au hasard
Car il ne reste aucune liberté
De pouvoir dire la vérité
Tiens, c'est bizarre, c'est bizarre
De se tenir soi-même le crachoir
De pouvoir ainsi s'écouter
Continuellement régurgiter
Installé dans le prétoire
Dans la défaillante mémoire
À répéter des phrases formatées
Sans voir leurs vacuités
Et moi, je sens la dissonance cognitive
Qui cogne, cogne, cogne
Sur mes idées coopératives
Et moi, je sens la dissonance cognitive
Qui cogne, cogne, cogne
Sur mes belles expectatives
Tiens, c'est bizarre, c'est bizarre
De porter aux nues les bobards
De les entendre, crédules
À leurs propres préambules
Boire comme des soiffards
Ces mots devenus pinard
Réciter des formules
Sans peur du ridicule
Tiens, c'est bizarre, c'est bizarre
D'arriver ainsi à se croire
D'avaler comme des pilules
Jusqu'à la moindre virgule
Des illusions aux goûts de caviar
Pour l'éphémère gloire
De l'immense au minuscule
Sans aucun recul
Et moi, je sens la dissonance cognitive
Qui cogne, cogne, cogne
Sur mes souffrances émotives
Et moi, je sens la dissonance cognitive
Qui cogne, cogne, cogne
Sur ma simplicité intempestive
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5. |
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Il est déjà trop tard, déjà trop tard
On est très en avance, mais il est déjà trop tard
On sait qu'il faut freiner, mais on accélère encore
Orgueil et insolence même à la vue du corbillard
La sagesse gangrenée par l'appel du veau d'or
On cherche l'abondance, mais on est des pillards
On est tous aliénés, pris dans l'envers du décor
On ferme nos consciences, on entretient le brouillard
Dans une course effrénée qui nous mène à la mort
Il est déjà trop tard, déjà trop tard
On continu d'avancer et de plus en plus vite
Sans regarder où on va, sans s'occuper du lendemain
On déserte la pensée les yeux rivés sur nos tweets
Et on change de diva d'un revers de la main
On se laisse influencer par des gros hypocrites
On se bat comme des rats, car on a toujours faim
On voudrait s'expanser et repousser les limites
Et être face caméra pour le selfie de la fin
Il est déjà trop tard, déjà trop tard
On avance comme des veaux avec sur le visage un voile
Derrière le joueur de flûte, on va direct vers la noyade
On peut chercher de l'eau tout la haut dans les étoiles
Mais on ne perd pas une minute pour le Sahel ou le Tchad
On va étudier nos cerveaux alors que nos cœurs sont glacials
Notre empathie a le scorbut, notre humanité est malade
On enjambe dans le caniveau parce qu'on est devenu asocial
Les réfugiés que l'on bute parce qu'ils s'appellent Hammad
Il est déjà trop tard, déjà trop tard
On devancera bientôt les plus sombres pronostics
On massacre les abeilles, on fait fondre la banquise
A grand coup de Monsanto on modifie la génétique
Mais on ne perd pas le sommeil, le Seresta évite la crise
Le viagra booste nos libidos et la chirurgie esthétique
Sur nos corps fait des merveilles et on continu le strip-tease
La crème Bayer pour le clito excite nos côtés mécaniques
Et quand sonnera le réveil, il restera la psychanalyse
Il est déjà trop tard, déjà trop tard
On avance dans le noir, mais en fait on recule
C'est une fuite en avant et on va droit dans le mur
On a perdu la mémoire à coup de nanoparticules
Mais on croit les savants et on boit leur cyanure
On a perdu notre pouvoir, au bord du crépuscule
Comme des mort-vivants, baignant dans les hydrocarbures
Même pas dans le désespoir, mais fier de nos matricules
Dans nos sables mouvants, à la vie comme une injure
Il est déjà trop tard, déjà trop tard
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6. |
Hey Mec. Prod Erlax
05:05
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Hey mec
Ça pourrait être ta mère, ta fille ou ta sœur
Couchée sous un drap, dans une mare de sang
Simplement parce qu'elle est rentrée à point d'heure
Qu'elle était au mauvais endroit, au mauvais moment
Ou recroquevillée avec au ventre la peur
Au fond d'un tribunal, sous des regards glaçants
À écouter tomber l'acquittement de son violeur
Faute de preuves de son non consentement
Hey mec
Ça pourrait être ta mère, ta fille ou ta sœur
Qui subisse au travail des propos salissants
De la part de son enfoiré d'employeur
Pendant que simplement, elle serre les dents
Ou coincée dans le métro avec un type en sueur
Qui se met derrière elle avec un air fuyant
Pour profiter de la foule et faire le frotteur
Et lui coller contre les fesses son sexe répugnant
Hey mec
Ça pourrait être ta mère, ta sœur ou ta fille
Qui se fasse à l'école tranquillement racketter
Son portable, dix euros, juste un sac de billes
Sous peine de se faire encore maltraiter
Ou chez le gynéco, visqueux comme une anguille
Qui va de l'effet de sidération profiter
Pour glisser ses doigts froids comme des aiguilles
Dans ce corps qui n'était que pureté
Hey mec
Ça pourrait être ta mère, ta sœur ou ta fille
Qui se fasse sur les réseaux régulièrement harceler
Par le genre de types qui traînent en escadrille
Et qui ne supportent pas de se faire envoyer bouler
Ou bien dans une cave, parce que c'est « la famille »
Sous la pression de la bande, pour être acceptée
Laissera les choses partir bien plus qu'en vrille
Pour au final être laissée là, comme une saleté
Hey mec
Ça pourrait être ta fille, ta sœur ou ta mère
Qui se fait défoncer par son compagnon
Pour un oui, un non ou un café trop amer
Depuis des années, à coups de poing, de ceinturon
Et qui un jour, de peur que ça soit la dernière
Prend un fusil et lui fait sauter le caisson
Et se retrouve de l'autre côté des grilles de fer
Coupable de meurtre avec préméditation
Hey mec
Ça pourrait être ta fille, ta sœur ou ta mère
Ta voisine, ta collègue, une vague relation
Hey mec, tu ne vois pas que c'est une guerre
Est ce qu'au moins tu te remets un peu en question ?
Est ce qu'au moins au bout, tu vois la lumière ?
Hey mec, c'est possible d'arrêter d'être con
C'est possible de poser la première pierre
Du mur de ton évolution
Sinon mec
Demain ça sera ta mère, ta fille ou ta sœur
Demain ça sera ta mère, ta fille ou ta sœur
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7. |
BUG. Prod Erlax
04:00
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Bug...
En regardant l'écran, ne voir que son ombre
Réaliser fébrilement que tout reste sombre
Sortir dans la pénombre de ce monde mourant
Enjamber les décombres d'un pas tremblant
Voir sortir des vitrines les mannequins sanglants
Privés de la toile utérine, du virtuel carburant
Redevenir figurant, ne plus être l'héroïne
Privé bien soudainement de sa dose d'ocytocine
Ressentir l'addiction, le cri des endorphines
Chercher la perfusion, le réseau qui câline
Cogner sur la machine pour activer la connexion
Réclamer l'adrénaline avant la dissociation
Secouer le téléphone, retaper le code et validation
Rester figé, aphone, à subir cette amputation
Sans la stimulation, ni femme, ni homme
Pas de réanimation pour les derniers neurones
C'est le bug et avant le bug
J'étais celui ou bien j'étais selfie
Un beau produit sur ma photo de profit
Errer hors du destin, essayer même l'interphone
Avoir perdu l’instinct, voir s'écraser les drones
Comme une chute d'hormones, là au petit matin
Les cerveaux en silicone devenus des clandestins
Être de ces âmes en peine privées de tout le baratin
Sentir monter la haine, vouloir lâcher les chiens
Prêt à faire le tapin pour une petite onde hertzienne
Étalant le gratin de l'inconscience citoyenne
Vidé de cette substance qui est plus que freudienne
Sentir son existence devenir soudain reptilienne
Les perceptions rétiniennes qui entrent en résistances
Et les douleurs acouphènes qui sifflent avec constance
Avoir la tête qui explose sous cette dépendance
Hurler pour avoir une dose, car la vie n'a plus de sens
Être en cyberdécadence atteint par la sainte hypnose
Refuser les conséquences et sombrer dans la névrose
C'est le bug et avant le bug
J'étais celui ou bien j'étais selfie
Un beau produit sur ma photo de profit
D'un seul coup trop lucide sous des paupières clauses
Couper du flot, du fluide qui a fait de nous ces choses
Sentir le néant, la nécrose et nos cortex devenir liquide
Car sans cette symbiose, il ne nous reste que le suicide
En cortège de fantômes déambulant les yeux vides
Secoués par les symptômes, tranchant nos carotides
Un shoot au polaroid en avalant des valiums
Devenus humanoïdes par la main même de l'homme
Un bug et en deux jours, c'est pire que du plutonium
Pas d'issues de secours pour sortir du vivarium
Pour le peuple plus d'opium, c'est un aller sans retour
Une fin en beau péplum, sanglante et sans amour
Dans nos mains un écran, collé là pour toujours
Et la mort la devant qui ne fait pas de long discours
Elle plane comme un vautour et nous bien en rang
Nous attendons notre tour, là, bien sagement...
C'était le bug et avant le bug
J'étais celui ou bien j'étais selfie
Un beau produit sur ma photo de profit
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8. |
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T'aimes pas le punk ? T'aimes pas ma gueule ?
Tu préfères le funk ? Tu préfères celle de ma meuf ?
Vas te faire foutre ! Vas te faire foutre !
T'aimes pas mon style ? T'aimes pas mes docs martins?
Tu préfères quand ça brille ? Tu préfères tes mocassins ?
Vas te faire foutre ! Vas te faire foutre !
T'aimes pas ce que je représente ? T'aimes pas mon humour ?
Tu préfères ton banquier ? Tu préfères quand c'est propre ?
Vas te faire foutre ! Vas te faire foutre !
T'aimes pas ce que je chante ? T'aimes pas faire la teuf ?
Tu préfères le top cinquante ? Tu préfères faire la gueule ?
Vas te faire foutre ! Vas te faire foutre !
T'aimes pas ma 2 chevaux ? T'aimes pas l’honnêteté ?
Tu préfères ta Lambo ? Tu préfères être un faux cul ?
Vas te faire foutre ! Vas te faire foutre !
T'aimes pas ce que je te dis ? T'aimes pas la bière ?
Tu préfères quand je la ferme ? Tu préfères le champagne ?
Vas te faire foutre ! Vas te faire foutre !
T'aimes pas les pâtes ? T'aimes pas mon chapeau ?
Tu préfères le caviar ? Tu préfères ta calvitie ?
Vas te faire foutre ! Vas te faire foutre !
T'aimes pas les manifestants ? T'aimes pas la vérité ?
Tu préfères les CRS ? Tu préfères le mensonge ?
Vas te faire foutre ! Vas te faire foutre !
T'aimes pas les étrangers? Tu aimes pas les friperies ?
Tu préfères les français ? Tu préfères aller chez Zara ?
Vas te faire foutre ! Vas te faire foutre !
T'aimes pas les pauvres ? Tu aimes pas ma voix?
Tu préfères les riches ? Tu préfères m pokorat ?
Vas te faire foutre ! Vas te faire foutre !
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9. |
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J'ai brûlé mon karma
J'ai brûlé mon karma, je suis profond dans le coma
Toujours le même schéma, du mauvais cinéma
Je paye cash en pro forma, y a pas d'anonymat
Je déride pas du zigoma, tic tac tic tac, le minima
J'ai brûlé ma peau sur le goudron
Je me croyais invincible
Fou et libre comme un électron
Je suis une douleur indicible
J'ai brûlé mes ailes la haut
Je croyais être un ange
Carbonisé par le fléau
Qui sur les rêveurs se venge
J'ai brûlé ma jeunesse sur le temps
Je me croyais immortel
Encore combien de printemps
Que le décompte est cruel
J'ai brûlé mon cerveau dans la came
Je me croyais plus malin
Maintenant la mort me réclame
Je rampe au bord du ravin
J'ai brûlé mon âme par désillusion
Je croyais les humains purs
De cette race une indigestion
Une plaie qui à l'infini suppure
J'ai brûlé mes yeux sur le monde
J'croyais y voir le bonheur
J'n'y ai trouvé que des ombres
J'ai fermé mes yeux en pleurs
J'ai brûlé mon karma, je suis profond dans le coma
Toujours le même schéma, du mauvais cinéma
Je paye cash en pro forma, y a pas d'anonymat
Je déride pas du zigoma, tic tac tic tac, le minima
J'ai brûlé ma langue sur les mots
Je croyais pouvoir te les dire
Eux la cause de tous mes maux
Je ne peux que les écrire
J'ai brûlé mes mains sur ton corps
Amputé de ne plus te toucher
Le souvenir de toutes mes pores
Me laisses à jamais desséchées
J'ai brûlé mon cœur sur le tien
Je croyais notre amour possible
Tu as fait un barbecue avec le mien
Je devais être irrésistible...
J'ai brûlé mon corps sur un bûcher
Je croyais pouvoir en finir
Alors je l'ai moi-même allumé
Mais il me reste mes souvenirs
Alors j'ai brûlé en enfer
J'ne croyais pas au diable
Mais j'y suis et je suis en colère
Et me voilà serviable
J'ai brûlé tout ce qu'il m'a montré
J'croyais que ça me calmerais
Mais c'est pire et ça me rend cinglé
Alors j'ai brûlé mon karma
J'ai brûlé mon karma, je suis profond dans le coma
Toujours le même schéma, du mauvais cinéma
Je paye cash en pro forma, y a pas d'anonymat
Je déride pas du zigoma, tic tac tic tac, le minima
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10. |
149. Prod Erlax X Vudoo
03:45
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149
Combien de temps tenir debout
Avant que la folie m'emporte
Combien de plaies, combien de coups
Combien de femmes mortes
Combien de manifs à genoux
Et de flics sourds en escorte
Combien de juges moins agneau que loup
Combien de claquements de portes
Cette année : 149
149 corps de meufs
Et combien l'an prochain ?
Et combien vont mourir demain ?
Combien d'incendies ravageurs
Avant que la rage me prenne
Combien de cadavres mes sœurs
Combien de clochardes ou de reines
Combien d'enfants en pleurs
Et d'institutions à la traîne
Combien de blanches, combien de beurs
Combien de fois le GIGN
Cette année : 149
149 corps de meufs
Et combien l'an prochain ?
Et combien vont mourir demain ?
Combien de traits de craie sur le mur
Avant que je baisse les bras
Combien de silences, de murmures
Combien de Sophie, de Sara
Combien de plaintes, de procédures
Classés dans les commissariats
Combien d'heures de torture
Combien de sang sur les draps
Cette année : 149
149 corps de meufs
Et combien l'an prochain ?
Et combien vont mourir demain ?
Combien de drames, de suicides
Avant que je sorte les armes
Combien de mots comme féminicides
Combien de SOS et d'alarmes
Combien de ces gouttes acides
Qu'on appelle les larmes
Combien de fins sordides
Combien ? Combien ?
Cette année : 149
149 corps de meufs
Et combien l'an prochain ?
Et combien vont mourir demain ?
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11. |
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Non je ne veux pas comprendre pourquoi tant d'indifférence
Je veux juste être libre quitte à rester dans l’errance
Ne plus voir vos sales gueules me jauger me juger
Pour finir tôt ou tard à vomir vos préjugés
La solitude ne m'inquiète pas plus que ça
Parce que de mes convictions je suis le soldat
Je suis prêt à me battre à essuyer les plâtres
Je suis prêt à débattre avec tous vos psychiatres
Mon arme est la parole et je vais donner de la voix
La colère du vieux punk qui vers vous tend un doigt
Je pourrais tout aussi bien vous tendre la main
Mais j'ai été trop souvent mordu par vos chiens
Alors une fois de plus je vais prendre la route
Et me prendre la tête assailli par mes doutes
Mais je vais pas rester dans ce bled juste à me mettre raide
Jusqu'à ce que je décède sous les coups de lattes des skinheads
Non je ne veux pas comprendre pourquoi tant d'indifférence
Et je ne t'aime plus non tu n'es plus ma douce France
C'est à peine si je me souviens du pays de mon enfance
La seule chose qui me saute aux yeux c'est ton intolérance
Dans mes oreilles résonne les sirènes des ambulances
Parce que là dehors quelque part se déchaine ta violence
Non je ne veux pas comprendre pourquoi tant d'indifférence
Pourquoi tant d'indifférence
Déraciné comme un arbre changeant de forêt chaque hiver
Ma confiance dans l'humain a usée toutes mes prières
Je suis partout chez vous mais je ne suis nulle part chez moi
Et à force de tourner en rond je vais finir par perdre foi
Je n'ai jamais de repos marchant dans les longs couloirs
En déroulant l'infini de mes illusions provisoires
J'ai l'espoir qui avorte et jamais ne s'ouvre une porte
Avec ma folie et les cloportes qui me font bonne escorte
Rasant les murs blafards de vos villes sans âmes
Je vais dans les bas fond chercher ma dose de came
Pour calmer avec elle la fureur qui me consume
Mais je ne supporte plus cet état de légume
Alors je laisse libre court à la douleur qui me ronge
Car elle est bien la seule à ne pas me raconter de mensonges
Et je récite seul dans la nuit votre courte nécrologie
Car dans ma mythologie je suis un tueur en série
Non je ne veux pas comprendre pourquoi tant d'indifférence
Et je ne t'aime plus non tu n'es plus ma douce France
Enfermée à double tour derrière ta télésurveillance
Tu sors uniquement avec ton groupe d'autodéfense
Pendant que ta belle démocratie nous impose le silence
Tu manipules dans l'ombre le bras de ta vengeance
Non je ne veux pas comprendre pourquoi tant d'indifférence
Pourquoi tant d'indifférence
À quand la prochaine fois jusqu'à quand rester debout
Avant que ma tête explose et que je devienne un loup
Le malaise qui me pousse au cul grandit à chaque pas
Et chaque pas me coute c'est comme un dernier repas
Alors que l'envie de gerber ne me permet d'avaler
Que votre mauvais pinard qui me brûle le gosier
Mais bon après tout rien n'est grave je suis bientôt une épave
Votre très fidèle esclave qui entretient bien ses entraves
Je veux obéir à mes désirs plutôt d'obéir à vos lois
Cracher au visage de César assumer mon côté Gaulois
Me souvenir de la révolution être l'amant de la Bastille
Avoir fait un truc héroïque pour le raconter à mes filles
Mais je me lève les bras ballants et l'énergie me manque
Car il est vrai que je ne suis qu'un pauvre saltimbanque
Quand s'évanouisse mes certitudes alors je crève de solitude
J’étouffe sous la servitude je me suicide presque par habitude
Non je ne veux pas comprendre pourquoi tant d'indifférence
Et je ne t'aime plus non tu n'es plus ma douce France
Quand tu laisses des fous furieux ressortir les potences
Tu ne me feras pas croire que tout ça arrive par ignorance
Alors je vous présente à tous mes sincères condoléances
Pour la mort oui pour la mort, la mort de vos consciences
Non je ne veux pas comprendre pourquoi tant d'indifférence
Pourquoi tant d'indifférence
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12. |
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J'en rave encore...
Puisque mon rêve s'est enfui
Je retourne dans mes raves parties
Me coller la tête dans le mur
Et reconstruire mon armure
J'veux du hardcore, du lourd
Jusqu'à en devenir presque sourd
J'veux que mes narines dégoulinent
Trop pleines de coke et d'héroïne
Puisque mon rêve est parti
Je retourne dans mes raves enfouies
J'veux déposer sur mes yeux
Deux jolis petits cartons bleues
Ne plus penser juste danser
Jusqu'au matin taper du pied
Et le premier qui me fait chier
Dans la boue je vais le crever
Puisque mon rêve me l'a mis
Je retourne dans mes raves zarbies
Je t'ai montré mon côté sombre
Et tu t'es transformée en ombre
Tu m'as mis KO au premier round
Alors, je retourne dans l'undreground
Au fond du trou avec les rats
Je redeviens peste et choléra
Puisque mon rêve est bien fini
Je retourne dans mes raves moisies
Perché dans l'humidité du matin
Avec la crème, le top, le gratin
Quand les CRS nous gazent
Je redresse mon iroquoise
Je monte à l'assaut, à l'attaque
Et je redemande de la matraque
Puisque mon autre rêve a été saisi
Je retourne dans les raves avertis
Ils m'ont rendu plus méchant
Même pour moi je suis effrayant
J'ai des visions totalement gore
Des odeurs de boucherie et de mort
Tu es prévenu, touche pas mes rêves
Et fout moi la paix dans mes raves
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13. |
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A frozen death in my ass...
J’irais tout au fond, j'irais sous la surface
M'allonger de tout mon long sous la glace
Vérifier dans l'eau gelée si ma disgrâce
Sera une sortie ou bien une impasse
Tiens, je ne ressens plus aucune menace
Simplement dans mon ventre ça brasse
Je n'ai pas non plus de frissons d'angoisse
Je suis donc clairement bien à ma place
Le froid éternel deviendra mon palace
Il faut bien ça pour les douleurs coriaces
Bien sûr que je prêche pour ma paroisse
Juste avant mon dernier face à face
Ça y est ça deviens flou, tout s’efface
Je ne me souviens plus de la préface
Je me souviens de la poisse, de la glace
Du bord du trou où j'ai laissé mes godasses
Et d'y avoir gravé mon nom : Charrasse
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14. |
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Sur le bitume fondu des habitudes
Ton reflet se noie dans une vapeur
Mes semelles lasses de mes errances
Passent le gué des jours meilleurs
Pendant que là haut la lune albinos
Dénonce l’apesanteur complice
Sur le grand échiquier du temps
Mes doigts se décollent de l'inertie
Sur l'autoroute bouchée des addictions
Ton visage remplace l'étoile du berger
La jauge à zéro, je laisse aux affranchis
Le selfie de mon cerveau numérisé
Les corbeaux cherchent un air moins lourd
Ils dépouillent des cadavres exquis
Ça grouille de vers, de reliques de rimes
Je tranche mes liens avec l'acier des mots
Sur les trottoirs bleus de la routine
Ton ombre m'interdit de tapiner
Les éboueurs des désespoirs perdus
Ramassent les miettes de mon passé
Je fais la manche pour croiser un regard
Devant la pharmacie des petits bonheurs
Sur l'algorithme de mon corps synthétique
Je cherche en vain toutes mes cicatrices
Sur l'asphalte en cendre des rêves avortés
Tu es là, icône transgressive et transfigurée
Les rouges bouffons digitaux des fast-foods
Servent des flux constants de liquide
Moi le clone déjanté, je prie pour ma faim
Des flashs de la nature obsèdent mon cortex
Tout en jouant sur les ruines du monde
Je contemple l'horizon des promesses
Sur le boulevard des angoisses et des tocs
Ton apparition provoque un bug primaire
Je vérifie et je recompte les pixels
Ma phobie s'estompe dans le tramway
Je nomme mes désirs, je les étiquette
Le contrôleur demande ma carte de finalité
Mes synapses transmettent les instructions
J'ai un aller simple pour l'envers
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