Je pose ça là
L'air de rien
Comme un samouraï pose son sabre
Après tu fais comme tu veux
Si il y a un truc qui te parle, tu prends
Sinon tu laisses
Ce n'est pas grave

Pour tous ceux qui se mettent la race
En attendant simplement que ça passe
A vouloir acheter la paix à tout prix
On finance la guerre à crédit
Pour tous ceux qui font des petits arrangements
Sans jamais se dire : je me mens
A tous ceux qui disent t'inquiètes
Et dont on ne voit même pas les miettes

Ceux qui jonglent avec leur conscience
Dans une parfaite insouciance
Pour ceux qui s'en remettent à demain
Pour retendre le câble des freins
Et qui sans casser la croûte
S'en envoie un p'tit dernier pour la route
Avant d'appuyer dessus à fond
Parce qu'ils ne se prennent pas pour des bouffons

Pour tous ceux qui disent : fait ce que je dis
Mais surtout pas ce que je fais, merci
A tous les beaux conseilleurs
Qui ne seront jamais les payeurs
Pour tous ceux qui viennent te taper
Mais qui n'ont jamais rien à donner
Et pour tous ceux qui disent promis demain
Et qui se transforment en sous-marins

Et pour tous ceux qui stockent du PQ
Parce que le plus important, c'est leur cul
Qui te demande de porter un masque - arade
En t’appelant sans complexe : camarade
Ouais vas y, prends pas toutes les pâtes
Va taper un peu dans les patates
Laisse en un peu pour les autres quoi
Parce que les autres, c'est moi, c'est moi

Pour tous ceux à qui sont prêt à te flinguer
Juste si tu leur refuses une priorité
Qui perdent toute décence
Simplement pour un litre d'essence
Pour tous ceux qui dealent de la came
Mais jamais pendant le ramadan
A ceux qui sont des agresseurs
Mais qui mettent le voile à leurs sœurs

Pour ceux qui vont prier à l'église
Mais qui te laissent dans la mouise
Ceux qui crient un papa une maman
Et après ton viol te refusent l'avortement
Pour ceux qui votent droite à l'extrême
Et tour de passe-passe suprême
Ont oublié en buvant du champagne
Que leur famille avait fuie la guerre d’Espagne

Pour tous ceux qui roulent en gros SUV
Sans voir la planète lessivée
Les gros actionnaires de total
Qui n'écoutent pas antisocial
Pour tous ceux dans la politique
Qui s'y accroche comme des tiques
Les loups sont dans la bergerie
Mais le féminisme, c'est sorcellerie

Pour les violeurs qui sont à l'intérieur
Sans foi ni loi, sans reproche et sans peur
Avec leurs magouilles sur magouilles
Tranquilles, posés, entre couilles
Et pour tous ceux qui ne disent rien
Qui continuent de voter pour ces chiens
Leur consentement justifie cette société
Et la manipulation à satiété

Pour tous ceux qui regardent BFM TV
Avec le cerveau à trois-quarts lessivé
Quand la peur tourne en rond
On fini par élire des petits cons
Pour tous ceux qui filtrent leurs selfies
Qui sur insta s'inventent des vies
Tout est tellement dans le paraître
Qu'ils ont oublié le sens du verbe être

Pour tous ceux qui font la leçon
Derrière l'ordi, tranquille, en caleçon
Pour tous les haters qui gerbent
Planqués au chaud, imberbes
Et puis pour tous les faux culs
Avec leur sourire de convaincu
Mais aussi pour tous les bons
Qui auront fait une remise en question

Celle que je trouve la meilleure
Celle qui me fait le plus peur
C'est à vouloir acheter la paix à tout prix
On finance la guerre à crédit
Et j'ai fait au moins la moitié
De toutes les conneries citées
Mais je pose ça là, je suis bien
Comme ça, l'air de rien
Comme un samouraï pose son sabre
Après tu fais comme tu veux
Si il y a un truc qui te parle, tu prends
Sinon tu laisses
Ce n'est pas grave