J'ai le dégoût de cette société de consommation
Elle fait de nous des cons sans actions
La publicité nous agresse sans sommation
Et notre avidité engraisse leurs équations
En mettant nos gosses devant la télévision
On fabrique des futurs cassos sous perfusion
Une génération inféconde privé d'illusion
De ce nouveau monde, il n'y a pas d'évasion
Il va falloir démonter le système de l’intérieur
Aller se confronter à nos propres peurs
Porter des déguisements de riches investisseurs
Devenir son amant et sentir le goût de sa sueur
Attaquer en sous-marin, aller taper en profondeur
Glisser au creux de ses reins, lentement tout en douceur
Et puis là d'un coup sec, renverser la vapeur
Mettre le mat en échec et lui percer le cœur
Déboulonner les élites ne sera pas chose facile
Pour briser le monolithe, il faut des lance-missiles
Car ceux qui ont le pouvoir jouent toujours à domicile
Ils sont la préhistoire, agrippés comme des fossiles
Ils mordent à pleines dents comme des crocodiles
Mais le point faible des géants, c'est leurs pieds d'argile
À peine égratignés et les voilà fragiles
Car leur cupidité les a rendus hémophiles
J'ai la colère, je tape de la blanche pour l'anesthésie
Je ne suis bientôt plus étanche, mais je n'ai pas d'amnésie
Je sais que mon mode de pensée est une putain d'hérésie
Mais leur télé réalité allume plus qu'un extazy
Quand je vois tous ces gamins dans une espèce de frénésie
Manipulés comme des pantins par ces nouveaux nazis
J'ai envie de relire Baudelaire, de me soigner à la poésie
Avant de devenir bipolaire et de faire parler mon uzi
Je vous parle de mon flingue, car collectif est le suicide
C'est pire que la seringue, de l'esprit, c'est un génocide
Le télé-achat brûle les neurones, efficace comme l'acide
Les écrans nous empoisonnent, ils sont pires qu'un pesticide
Les cartes bleues ronronnent et pour ceux qui restent lucides
Il faut changer la donne et se protéger la thyroïde
Ne pas se laisser trépaner ni transformer en androïdes
Téléguidé par les banquiers et leur constant besoin de liquide
Et pendant que je vous dis ça, les politiques tapent dans la caisse
Ils noient le poisson à coup de blabla, ils nous font de belles promesses
Ils caressent les bilderberg et ils soignent leurs business
On ne voit que le sommet de l'iceberg, que le logo des grosses Mercedes
Ils ne veulent pas de trouble-fêtes qui viendraient gâcher la grand-messe
Alors, ils nous laissent quelques miettes et nous jettent une ou deux pièces
Mais les cafards et les crevards et toutes les sous-espèces
Vont bientôt surgir du brouillard et prendre d'assaut la forteresse
J'ai le dégoût, mais les rats et les habitants du dessous
Organisés en guérilla commencent à sortir des égouts
Ils ont envie de bouffer, d'être invités au barbecue
Bien décidés à se goinfrer, sans scrupules et sans tabous
Ceux qu'on appelle les gueux, les suceurs de cailloux
Ils ne croient plus en Dieu, n'écoutent plus les gourous
Tous les coups sont permis, il n'y a plus de garde-fous
Plus nombreux que des fourmis et affamés comme des loups
Si l'homme est un loup pour l'homme, nous voilà donc cannibale
De la vérité voilà le sérum, tout ce système est féodal
Petit à petit, avec leurs lois, la lobotomie devient légale
J'espère que comme moi, vous préservez vos encéphales
Car voici venu le moment de décapiter le capital
Nous avons bien trop longtemps muselé notre fringale
Pour une maigre ration, nous avons baissé nos futals
Et au nom de la nation, subi leurs agressions rectales
La Bastille est devenue une place, les prisons sont dans nos têtes
Et aujourd'hui tous les palaces sont protégés par la grande muette
La police en chair à canon organise pour eux le racket
Ils augmentent la pression, mais pas les salaires, ni les retraites
Crédit à la consommation pour aller acheter trois canettes
Les banques ramassent le pognon, puis ils nous la mettent en levrette
La limite est dépassée, on a assez fait causette
Il faut maintenant aller chercher, notre part de la galette
J'ai la colère, je n'ai pas le moral et la morale me fait vomir
Je voudrais faire un beau final, mais mon cerveau me fait souffrir
Je vais être un peu théâtral, mais il faut bien savoir partir
Je sais que ça me sera fatal, mais je suis heureux de vous dire
Que je ne veux plus être le vassal de tous ces putains de vampires
Ne plus voir leurs regards glacials, ni entendre leurs éclats de rire
Même s'ils me mettent au pal, ça sera un beau jour pour mourir
Et sur ma pierre tombale, je vous demande de ne rien écrire
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